Thursday, July 07, 2011

2 jours dans un cendrier

Après s'être arrêtés 2 jours à Esquel, petite ville sympathique au pied des Andes où on a visité l'incroyable Parque Nacional Los Alerces, on a commencé notre longue montée vers le nord de l'Argentine via la route 40.


Etant donné que les distances sont longues, on doit couper la route en deux et parfois s'arrêter dans des petits bleds sans grands intérêts avant de poursuivre.


C'est le cas pour El Bolson. Ya pas grand chose là, à part que c'est situé dans une vallée d'où la pollution ne peut s'échapper faque ça pue.


Alors on continue la route vers Bariloche qui est supposément très affectée par le volcan Puyehue. C'est que depuis quelques semaines, le volcan crache de la cendre qui recouvre toute la région. Les cendres se rendent même parfois jusqu'à Buenos Aires.


Finalement, les cendres sont partout mais pas en grandes quantités. C'est comme du sable partout, sur les toits dans les rues, sur les chars, dans les magasins, etc.


Le problème n'est pas la cendre en soit. C'est le vent!


Ça fait que les cendres sont partout, sur les toits, dans les rues, sur les chars, dans les magasins, dans les yeux, dans les oreilles, dans les cheveux, dans le nez, dans la bouche.


Le soir venu, on dirait que tu as une laine d'acier sur la tête, tu mouches noir et tu as du sable entre les dents :) 











Wednesday, July 06, 2011

Road Trip Argentine - La longue traversée

Là on commence à jaser!

Après une pause sans intérêt dans la ville de Trelew, on file pour 7 heures de char vers l'Ouest du pays pour atteindre les Andes.

Dès qu'on passe Las Plumas (record du trou le plus trou à date), où un vieux bonhomme transporte du stock sur la route dans une brouette en bois à 9h00 du matin, on commence à voir les plus beaux paysages depuis le début du voyage. Une route sinueuse à travers des pics rocheux, des vallées désertiques, des troupeaux de lamas, des moutons et le rio Chubut qu'on suit presque tout le long du trajet.

Il ne faut pas manquer de gaz, tomber en panne ou faire un face-à-face dans ce coin là car l'ambulance la plus proche prendrait 4-3 heures juste pour nous rejoindre! Je pense qu'ils ne se donneraient même pas la peine de venir nous chercher... on se biodégraderait tranquillement sans laisser de trace. :)

De toute façon, la route est belle, presque pas de glace, il fait soleil et on mange de l'asphalte en prenant quelques photos.

En s'approchant de Esquel dans les Andes, on roule finalement sur la 40!!

Pas l'autoroute 40.

La Ruta 40, la mythique route qui parcourt l'Argentine du nord au sud! On en entend parler depuis un méchant bout et bien qu'on ne puisse pas la parcourir au complet dans ce voyage, on en mangera quelques centaines de kilomètres.

Parlant de manger, je peux dire qu'il y a pas grand chose de plus l'fun que manger une sandwich jambon fromage en roulant sur la Ruta 40.

Tuesday, July 05, 2011

Allons-nous en finir avec la côte Est de l'Argentine?

Partis de Sierra de la Ventana, on mange de l'asphalte jusqu'à Bahia Blanca où on revoit la mer et un gars qui est trop content de nous vendre l'horaire de la Copa America 2011.

En plus il s'apelle Alejandro... s'tu pas une belle coïncidence touchante ça?

On avale une autre tostada et on file vers Viedma où on trouve un hôtel avec une chambre qui sent tellement le parfum qu'on a pas besoin de se laver, on sent bon en rentrant.

Le lendemain on doit remanger de l'asphalte jusqu'à Puerto Madryn, un stop forcé avant de poursuivre vers Puerto Piramides, le plus trou d'entre les trous qu'on aura fait jusqu'à date.

C'est un petit village perdu dans la Peninsula Valdes, un parc national où on peut voir des baleines, pingouins, lions de mer et autres bibittes marines.

Comme les distances à faire pour voir les animaux sont un peu trop malades et sur des routes de gravel, on décide de faire juste le plus proche et voir des lions de mer et des baleines.

On les voit les lions de mer, mais pas les baleines. En fait, oui. Des petits dos de baleine et des poffes d'air de baleine. Pas de queue de baleine. Par contre, on donne un lift à deux mexicains et un belge qui sont dans le coin, mais ne se donne pas le trouble de coucher à l'intérieur. Ils préfèrent dormir à 2 degrés dans un abri sur le bord de la mer avec le vent à 70 km/h et les vagues qui passent par-dessus l'abri. Du monde douillet tsé.

A part de ça, on réussi tant bien que mal à manger le soir venu. Le seul resto ouvert est tenu par un gars Espagnol qui vit à Puerto Piramides ("c'est quoi ton problème?") et qui sert des Patatas bravas (qui n'en sont pas vraiment) et du risotto (qui n'en est pas vraiment).

Dans ce resto, il y a un merveilleux feu de foyer qui enboucane la place au complet quand le gars se met à faire des frites.

Morale de l'histoire, ou bedon c'est le foyer, ou bedon c'est les frites. Pis prend pas le risotto, tu vas être déçu.

Monday, July 04, 2011

L'ami d'Obama à Sierra de la Ventana

Après Tandil, direction Sierra de la Ventana... une petite chaine de montagne au centre de la Pampa.

On doit le nom Sierra de la Ventana (fenetre) a un trou dans le top d'une montagne de la Sierra (pas ben gros, vous le voyez?). Pas super impressionnant d'en bas mais après l'avoir vu sur des photos et avoir lu là-dessus, le voir en vrai nous fait quasiment verser une larme... parce qu'il vente en fou pis qu'il fait a peu près -1000 celcius.

Tout ça pour en venir à dire qu'on est clairement les seuls touristes dans ce bled perdu à ce temps-ci de l`année.

On est allé mangé au seul resto ouvert et on est allé prendre une grosse bière au bar "Che Pepe", où on accepte avec joie les enfants, les chiens et les grand-mères. 2 gauchos jouaient aux pool et un gars tannant complètement saoûl est venu nous parler de sa blonde française Audrey qui est supposée revenir à Sierra de la Ventana à un moment donné.

Oublie-la Pablo, tu te fais du mal pour rien.

Sinon ben on a couché dans un petit quartier résidentiel dans une cabaña louée par un Argentin retraité qui a déménagé en Californie à 7 ans, a travaillé pour le gouvernement Américain à Washington, en Europe, au Japon, en Australie et "god knows where". Il est aussi un ami personnel d'Obama et a reçu un email de Michelle Obama il y a quelques jours (yeah right). Depuis qu'il est revenu en Argentine, il prend ça cool, s'habille en "chienne" et travaille sur son chalet sur le top d'une montagne.

La grosse vie sale à Sierra de la Ventana.

Sunday, July 03, 2011

Road Trip Argentine - 3ième partie - Tandil

Pour couper le chemin en deux et sortir un peu de la Pampa, on va vers Tandil, une petite ville dans le centre de la Sierra de Tandil.

En route, on jase, on regarde la plaine, on lit le dictionnaire espagnol et on écoute la radio argentine ou les animateurs parlent par dessus les chansons! On comprend pas trop ce qu'ils disent mais c'est une drole de tradition.

Arrivés à Tandil, on se trouve une sympathique cabaña, une sorte de petit chalet que les gens construisent sur leur terrain et louent aux touristes.

Super cool la place, les gens sont sympa et c'est pas cher! Le problème c'est que c'est pas chaud chaud. Ça fait quand meme un bout qu'il n'a pas eu de touriste ici alors le chauffage est fermé et le sol est un bloc de béton glacé. Finalement on dort avec notre tuque mais.... on a le déjeuner livré directement à la cabaña alors tout est pardonné. :)

A Tandil, on a bu une bière sur le bord d'un foyer dans un bar au centre-ville et on a mangé une parillada vraiment trop grasse.

A part le boudin vraiment délicieux et les saucisses de croquant (miam et yark en meme temps), j'ai gouté "une affaire" grillée en forme d'oreille humaine.

C'était pas bon.

Road trip Argentine - 2ième partie

Après un périlleux départ de Buenos Aires, nous avons longé la cote Atlantique, passé par La Plata, San Clemente del Tuyu pour finalement dormir notre première nuit de route à Piñamar.

Ça a l'air de rien sur la carte, mais c'est quand meme 400 quelques kilomètres dont environ 50 km de pur stress pour sortir de Buenos Aires sur l'heure de pointe.

Une fois sorti de Buenos Aires, la route est belle, calme et loooongue.

On l'avait lu et planifié, mais c'est vrai que les distances sont énormes. D'ici la fin du voyage, on roulera entre 2 et 7 heures chaque jour ou presque pour faire une boucle vers le sud et l'ouest pour finalement revenir à Buenos Aires pour prendre l'avion.

On roule en Chevrolet Classic, un petit char pas puissant pantoute mais qui s'avère assez confortable et économique.

Donc.. première nuit à Piñamar, petite ville cotière, super occupée en été mais complètement morte en hiver. On a réussi à manger un peu dans le seul resto-bar ouvert dans la ville (à part le McDo).

On mange ici (sans trop le savoir) la première d'une longue lignée de sandwichs grillés (ou pas) de jambon et fromage.

Les grillées sont les "tostada" et les pas grillées sont les "miga". Ça a l'air de rien, mais c'est délicieux et la quantité mangée va surement accoter la quantité de steak. :)


Pour en revenir à la route, on connaissait pas vraiment "La Pampa" argentine. Là, on la connait...

En fait, 2 kilomètres auraient été suffisant pour la connaitre.

C'est partout pareil!

Des millions de kilomètres carrés de plaine, platte, loooooongue sans végétation ou presque.

C'est long longtemps... mais la conduite est facile et pas trop stressante quand tu croises 1 char aux 15 minutes :)

Heureusement qu'il y a les petits village de temps en temps (chaque 2 hrs!) pour se changer les idées... et se rappeler qu'il y a du monde qui vivent dans des trous perdus pas à peu près!

Friday, July 01, 2011

Road Trip Argentine - Jour 1

J'ai déjà blogué un peu sur les habitudes de conduites des Argentins.

En gros, c'est des malades.

Donc pour notre 3ieme fois en Argentine, on se  transforme en Argentins pour notre road-trip dans la campagne lointaine de la Pampa et de la Patagonie.

Aller chercher notre char loué dans le fin fond de Buenos Aires, dans un quartier résidentiel, était pas mal bizarre en partant. Meme notre chauffeur de taxi était suspicieux.

- Chicos, etes-vous certains que c´est une compagnie de location de char cet édifice?

Juste ca c´est un peu stressant en partant.

Finalement c'était ben correct et le gars était super professionnel.

Une fois les explications terminées (quoi faire si le char pète, quoi faire si un pneu pète, quoi faire si on échappe du maté sur les sièges :)), on est partis en confiance (non!) vers l`aventure. Les premières manoeuvres sont toujours un peu délicates avec un nouveau char, mais avec la bonne attitude habituellement ça va bien.

Sauf à Buenos Aires.

Rentrer sur l'autoroute de 4 voies (mais 13 voies pour eux) était déjà pas mal périlleux... mais quand le GPS nous a fait passer par l'avenue 9 de Julio, c'était carrément du délire! Cette avenue est la rue la plus large au monde (140 metres, 16 voies), dans un pays ou les gens roulent en fou, ne respectent pas les lignes des voies et surtout, ne flashent pas.

De la grosse relaxation pure et simple!